"Quand je touche, je suis aussi touché."
Le toucher reste l'un des grands méconnus dans nos sociétés modernes.
Pourtant, le toucher nous accompagne toute notre vie, des premiers contacts entre l'enfant et sa mère jusqu'aux ultimes moments où il n'y a plus rien à se dire, en passant par toutes les manifestations affectives et sexuelles de l'âge adulte. Il faut dire que
la parole et l'image sont devenues des vecteurs privilégiés de la communication au détriment du contact charnel et de l'expression corporelle réservés aux relations intimes. Aussi, sommes-nous, en grande partie, des "sous-développés" du toucher, souvent maladroits et empruntés, rarement à l'aise.
Le toucher met en jeu la relation à l'autre, il n'est jamais solitaire mais toujours solidaire. Il sous-entend que santé, équilibre intérieur et épanouissement personnel sont intimement liés à la qualité et à la quantité des contacts corporels que nous recevons, à l'intensité de notre vie relationnelle. Il nous enseigne l'importance de notre corps autant qu'il nous aide à exprimer nos sentiments et à partager avec l'autre à un niveau le plus fondamental.
Le geste de toucher est vieux comme le monde : c'est certainement la plus ancienne et la plus instinctive des thérapeutiques "découvertes" par l'homme. Les Grecs et les Egyptiens de l'Antiquité pratiquaient déjà le massage. L'imposition des mains pour soulager et guérir remonte à la nuit des temps. A l'époque où la médecine devient de plus en plus technique et où chacun s'accorde à reconnaître que la plupart de nos maux sont d'origine psychosomatique, comment retrouver ce toucher qui fait du bien, qui soutient et soulage, qui répare et libère ?
Le toucher nous réapprend d'abord à redonner au corps tout le respect, toute la sollicitude qui lui sont dus. Il nous permet de retrouver le désir de vie.
Le toucher nous permet d' évaluer le degré de conscience que nous avons des différentes parties de notre corps. Ceci définit notre schéma corporel. Cette notion de schéma corporel fait le lien entre le physique et le psychique. L'écart entre notre schéma corporel et un corps "modèle" mesure les difficultés que nous avons à intégrer les inévitables conflits et souffrances que nous rencontrons dans notre relation avec le monde extérieur. Toute notre histoire est inscrite dans notre corps. Le toucher nous permet de redécouvrir un "corps ressenti", messager de nos besoins : le plaisir, l'acceptation de soi...
Le toucher "aimant" basé sur l'écoute corporelle, le respect et l'empathie (massage holistique, SGM, Camilli) favorise la
production d'endorphines : analgésique naturel, d'ocytocine : anxiolytique et puisant analgésique, il diminue le stress, augmente le métabolisme nutritionnel, réduit la tension musculaire, favorise la croissance, fait refluer les symptômes d'hyperactivité, régularise les pulsations cardiaques et la pression sanguine, facilite l'apprentissage, bref c'est un acteur clé du système neuroendocrinien (étude scientifique menée au CHU de Liège).
Ce type de toucher est associé à une impression de sécurité et de confort, il améliore la circulation sanguine, décontracte les muscles, facilite la digestion et, en stimulant le système lymphatique, il accélère l'élimination des déchets.
C'est dans cet esprit que le Sensitive Gestalt Massage vous invite à vous rencontrer pleinement par l'intermédiaire d'une prise de conscience corporelle.
L'éveil sensoriel de chaque parcelle de votre être permet peu à peu de vous ressentir comme un tout, ou "gestalt". D'origine allemande, ce mot signifie "forme" et renvoie à la perception d'un être complet, accepté et vécu dans sa globalité.
Avant tout profondément relaxant, ce massage permet de libérer tensions et blocages physiques, psychologiques, énergétiques, ceci dans l' "ici et maintenant" et dans l'accueil et l'acceptation des émotions présentes. Mais,
ce qui permet d'aller au-delà de la simple relaxation, c'est la qualité de contact liant le patient et le thérapeute. Un contact à la fois physique et verbal.
Cet art de la pleine présence s'appuie sur la précision du geste associée à la profondeur de l'écoute, et ceci dans le respect de la personne, là où elle est, avec ses freins physiques et psychologiques, sans rien forcer ni imposer.
Structurant et valorisant, ce massage met en lumière les potentiels et trésors intérieurs de l'être.
Le système circulatoire et le système respiratoire ( inspiration et expiration) assurent ensemble l'oxygénation des cellules et l'élimination du gaz carbonique. Coeur et poumons sont tous deux situés dans la cage thoracique et ont un rythme régulier. Toutes perturbations émotionnelles entraînent une modification du rythme cardiaque et du rythme respiratoire.
La respiration abdominale, la respiration costale et la respiration claviculaire (voir définitions ci-dessous).
Une respiration qui investit les trois zones respiratoires assure un contact avec toutes les parties de nous-même et favorise une répartition équilibrée de l'énergie du corps. La respiration est le lieu de rencontre du physique et du psychique. L'attention portée au rythme respiratoire et l'observation de la localisation de la respiration sont des éléments fondamentaux dans la pratique des techniques de toucher et de massage.
L'évolution de la respiration est un moyen d'évaluer comment la personne massée intègre l'effet du toucher et les vécus intérieurs associés.
L'inspiration est en relation avec le désir de vivre. C'est un temps en recharge énergétique. Elle favorise la perception du corps et de ses limites, le sens et l'affirmation du moi - je. Elle est source de confiance en soi.
L'expiration est un temps de relâchement, de détente et d'acceptation. C'est le moment où nous nous débarrassons de ce dont nous n'avons plus besoin pour pouvoir recevoir à nouveau. Intérieurement, elle correspond à une ouverture, à une disponibilité au monde et aux autres. Elle favorise le mouvement vers l'autre, le don de soi. Les changements de rythme respiratoire traduisent les modifications de notre état émotionnel. Chaque émotion correspond à une certaine manière de respirer en même temps qu'à un ensemble de tensions musculaires. La localisation de la respiration est reliée à notre état intérieur.
L'inspiration est un phénomène actif résultant de l'action des muscles inspirateurs qui assurent un élargissement de la cage thoracique.
L'expiration est le retour à elle-même de la cage thoracique entraînée par l'élasticité des tissus pulmonaires. C'est normalement un phénomène purement passif.
La respiration abdominale : Elle nous met en contact avec le bas du corps, avec nos sensations et nos besoins instinctifs. Elle aide à la prise de conscience de notre centre ainsi qu'à acquérir un bon enracinement dans les pieds et dans les jambes. C'est la respiration de base, celle du calme, de la tranquillité que nous retrouvons dans le sommeil.
La respiration costale : Elle est plus en relation avec la vie émotionnelle. Les pleurs, le rire, les soupirs... C'est la respiration du contact avec les autres, de la vie relationnelle, de l'expression des sentiments.
La respiration claviculaire : Elle est en relation avec la vie intérieure, les images mentales, et favorise la circulation sanguine et énergétique dans la tête